Journal d'un Dépressif Heureux

Journal d’un dépressif heureux : Revue de Stress

2014 commence à peine et le monde nous semble toujours aussi triste…

L’actualité peut être gay si on ne la prend pas aux mots. Laissez-moi vous guider vers la réjouissance.

Aujourd’hui j’ai décidé de m’appeler Raymond, c’est bien Raymond, ça rassure je trouve. Et puis ça me fait penser à une chanson, de droite certes, mais joyeuse, alors au point où j’en suis…et puis qui vous dit que je suis de gauche? C’est plus très à la mode de nos jours, la tendance est plutôt aux extrêmes vous l’aurez remarqué…J’avais pensé à Kevin aussi, mais ce matin non je ne suis pas d’humeur à vomir ma haine de la société façon porte drapeau de la génération Y. Je vais la jouer comme Raymond, en patriarche tranquille. Aujourd’hui laissez-moi rêver que j’ai le droit d’être un Raymond.

On est le 1^er février, comme tous les jours je tire mon inspiration d’un canard, boiteux pour certains, WC pour d’autres…quoi qu’on en dise « le Parisien » (« Aujourd’hui en France » pour ceux qui n’ont pas la chance d’habiter au centre du monde de la France) et ses journalistes d’investigation mettent le doigt sur les vraies questions de l’actualité, celles qui permettent de se poser les bonnes questions sur notre société. Avec l’Equipe et Télé 7 jours ce sont les seuls journalistes qui n’ont pas céder aux sirènes de la corruption. L’éthique journalistique existe encore en France. Alors merci à eux.

Pour commencer cette revue de Stress, j’attaque par une bonne nouvelle en page 12 du Parisien : « Le Jihad et maintenant les filles… ».

Le journaliste dans son article que je ne lirai pas pointe du doigt ce nouveau phénomène : les femmes aussi partent en guerre. A première vue je me demande : Pourquoi avoir peur ? Une femme armée franchement…ça fout moins les jetons qu’un homme armé, non ? Et cette question qui vient immédiatement : une femme armée est-elle au fond plus dangereuse qu’une femme au volant ? Elles ne savent pas correctement manier le AK-47 c’est ça? Si des ados à Marseille y arrivent je ne vois pas pourquoi les femmes n’y parviendraient pas. Ne soyons pas sexistes. Justement j’en arrive à mon point de réjouissance : à l’heure de la parité Homme/Femme, quoi de plus naturel que de féliciter cette décision courageuse. Les femmes ont droit à leur Jihad, c’est aussi ça la parité. Il faut reconnaître cette grande ouverture d’esprit, et qui nous vient d’où s’il vous plait? Des fanatiques islamistes !!! Ceux là-mêmes qui revêtissent des ceintures pleines d’explosifs pour se faire péter au milieu de pauvres innocents. Ils osent eux, ouvrir leur petit business aux femmes…Elles sont encore minoritaires certes, mais ne doit-on pas voir ici un message encourageant pour les Droits de la Femme ? Alors d’accord elles sont obligées de mettre le voile si elles veulent s’exploser la gueule, je vous comprends ça reste assez rétrograde du point de vue des libertés…des étapes doivent encore être franchies. Et quand bien même, cette ouverture aux femmes n’est pas suffisante. Je vous entends déjà vous plaindre en pointant du doigt les derniers grands oubliés du Jihad : les travestis. Bien sûr. La discrimination reste totale, pourquoi diable les travestis n’auraient-ils pas le droit de se faire sauter au nom d'un Islam fanatique? C’est là je pense la grosse limite du fanatisme religieux à tendance poseur de bombes. L’ouverture d’esprit n’est que théorique. Les travelos musulmans n’ont-ils pas la même légitimité que les frères musulmans ? Parce qu’eux aussi ont des couilles…et je me demande d’ailleurs si un travelo musulman se doit de porter le voile ? Peut-on être circoncit et porter le voile ? Mes connaissances en matière religieuse ne sont pas suffisantes alors je préfère en rester là pour ne pas agiter les esprits.  Ce geste des Mollahs en faveur du droit des femmes, même s’il reste insuffisant nous montre que nos civilisations se posent bien les mêmes questions.  Réjouissons-nous !

Au rayon des bonnes nouvelles, un article sur Bernard Tapie en page 6 : « percuté à vélo il a été hospitalisé », mais rien de grave.

Bien sûr. Il tient bon le Nanar, en acier trempé des pieds à la tête en passant par les couilles (oui ça fait deux fois que je place le mot couille, sachez que je ne suis pas loin de retenter une troisième fois). Donc Nanar s’est fait percuter je cite « par un véhicule venant de sa gauche ». Et oui, comme par hasard le véhicule venait de la gauche. A trop pédaler à droite, il semblerait que la gauche ait décidé de lui mettre des bâtons dans les roues…(Laurent Ruquier lui-même m’a proposé une grosse somme pour me racheter ce jeu de mot, mais j’ai refusé). Nanard va bien, alors réjouissons-nous !

Enfin pour finir ma revue de Stress complétement objective, je termine par cet article en page 6 toujours : « les Ministres remplissent leur déclaration ».

J’ai peur qu’on nous mente. Non pas que l’affaire Cahuzac ait semé un quelconque doute sur l’intégrité de nos dirigeants…Non, ils ne sont pas tous véreux, ou infidèles…d’ailleurs je préfère pour des raisons de sécurité ne pas piper mot sur l’affaire Gaillet. Mon Président fait ce qu’il veut avec ses bourses.  Valérie elle-même l’a répété : elle ne peut plus prendre sa vessie à la Lanterne. Respectons sa position d’ex-Première damnée, mais revenons-en à nos moutons, oui enfin nos Ministres. Ils déclarent leur patrimoine.  La seule question qui se pose alors : Madame Taubira a-t-elle gardé son vélo ? Ne risque-t-elle pas de se faire à son tour percuter façon Nanar par un véhicule venant d’extrême droite ? Nos Ministres ont un souci de transparence, alors réjouissons-nous !

A l’heure de clôturer ma première revue de Stress, j’entends déjà des voix s’élever car je n’ai pas osé aborder cette question qui brûle les lèvres, comme une pizza trop chaude brûle le palais : sans Frigide Barjot, la « Manif’ pour tous les intégristes » de dimanche aura-t-elle le même succès ?

On en reparlera, ou pas, en attendant moi, aujourd’hui Raymond, dépressif heureux je me réjouis car je sais que la vie est une fête, même si je ne suis jamais invité…

Votre Raymond d’un jour.